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<img src="https://i1.wp.com/www.ultimatepocket.com/wp-content/uploads/2020/01/deux-ans-et-demi-avant-lecheance-marine-le-pen-se-declare-candidate-a-la-presidentielle-de-2022-le-monde.jpg?w=640&ssl=1" data-recalc-dims="1"><br />
Marine Le Pen à Nanterre, le 16 janvier. GERARD JULIEN / AFP
Profiter d’une campagne pour en engager une autre. A deux mois du premier tour des élections municipales, Marine Le Pen l’a confirmé lors de ses vœux à la presse, jeudi 16 janvier : elle est bien candidate à la fonction suprême. Pas question de simples « pensées devant la glace le matin », la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN) a réaffirmé directement ses « intentions » : prendre l’Elysée, elle-même.
« Ma décision a été réfléchie mais elle est prise. » La finaliste de la présidentielle de 2017 lance donc déjà la prochaine. Deux ans et demi avant le scrutin, l’élan est pour le moins généreux. « On ne s’improvise pas président, on s’y prépare », s’explique Marine Le Pen, en quête incessante d’une crédibilité entaillée un soir de calamiteux débat d’entre-deux-tours.Lire notre analyse de mai 2017 : Débat de l’entre-deux-tours : un intense sentiment de malaise
Ses ambitions connues
Cette candidature anticipée n’a rien d’une révélation, la chef de file de l’extrême droite française avait déjà fait part de ses ambitions fin 2019. Mais l’acter en ce début d’année lui permet de balayer définitivement les doutes sur son « envie » réelle, même – et peut-être surtout – au sein du RN. Reste à faire valider sa candidature en interne, lors du congrès de 2021. Mais après les départs de Florian Philippot et Marion Maréchal ex-Le Pen, qui peut vraiment prétendre concurrencer Marine Le Pen ?
Un changement de nom pour l’ex-FN et une pole position aux européennes plus tard, la voilà officiellement remise en selle. Avec, face à elle, son meilleur ennemi depuis deux ans et demi. « Nous sommes entrés dans une phase préprésidentielle », a-t-elle ainsi asséné jeudi depuis son QG de Nanterre, jugeant le chef de l’Etat responsable du déclenchement des hostilités : « Emmanuel Macron ayant lancé la campagne présidentielle, je ne le laisserai pas courir tout seul. »Article réservé à nos abonnés Lire aussi A Villers-Cotterêts, le Rassemblement national à l’épreuve du réel
Car Marine Le Pen cultive l’effet miroir avec le président de la République. « Emmanuel Macron et moi-même sommes les symboles du clivage mondialistes-nationaux mis en place par les Français à l’élection présidentielle et qui a vocation à remplacer la droite et la gauche », analyse-t-elle, balayant d’un revers de main l’« implosion » du reste de l’échiquier politique.
Mobiliser ses troupes
Mais avant 2022 viendra mars 2020, et ses élections municipales. Puis les départementales et les régionales. Davantage qu’enjamber les élections intermédiaires, Marine Le Pen tient à prendre appui sur elles pour entrer à l’Elysée. « Je ferai toutes les campagnes qu’il y a à faire avant la présidentielle. Je ne me mets pas en suspension du mouvement, je le dirige », prévient-elle. Tout comme sa candidature présidentielle permettra, selon elle, de déplacer aux élections intermédiaires des électeurs réveillés par les conflits sociaux à répétition : « Il faut que les Français se projettent. Beaucoup n’en peuvent plus, c’est un moyen de leur dire que c’est maintenant qu’il faut s’engager s’ils souhaitent que Macron ne soit pas réélu. »
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