Un ingénieur russe vient d’être condamné à payer une lourde amende pour avoir utilisé l’un des supercalculateurs du pays afin de miner du Bitcoin, situé dans un laboratoire nucléaire secret au coeur de la ville fermée de Sarov. L’année dernière, plusieurs scientifiques du centre nucléaire de Sarov ont également été arrêtés parce qu’ils étaient soupçonnés d’utiliser un superordinateur pour exploiter de la cryptomonnaie. Il faut dire que ce lieu où la première arme nucléaire soviétique a été produite en 1949, abrite de nombreux supercalculateurs dont certains sont les plus puissants de Russie.
Denis Baykov, le dernier en date à avoir été interpellé, vient d’être condamnée par le tribunal de Sarov à payer une amende de 450 000 roubles soit un peu plus de 6000 euros, pour avoir tenté de miner du Bitcoin à partir d’un de ces superordinateurs. Sur le site web du tribunal, on peut lire que Baykov a été reconnu coupable d’avoir illégalement accédé à des informations informatiques et d’avoir enfreint les règles de fonctionnement de cet ordinateur le 17 septembre dernier.
Ce n’est pas un cas isolé
En ce qui concerne Andrei Rybkin et Andrei Shatokhin, deux autres employés du centre nucléaire attendent encore leur sentence. « Les mineurs ont été interpellés par les autorités compétentes. D’après mes informations, une affaire criminelle a été ouverte », confirment les autorités russes. Le supercalculateur utilisé serait capable d’atteindre 1000 trillions de transactions par seconde, soit un pétaflops. Pour des raisons de sécurité, il fonctionne sur un réseau spécial isolé.
Alexei Kovalyov, l’avocat de l’un des accusés a déclaré aux médias que ses clients avaient mis au point un logiciel spécial pour éviter d’être détecté et avaient réussi à extraire des Bitcoins avant de se faire prendre. L’avocat déclare : « je peux dire une chose certaine: ils n’ont pas été arrêtés le premier jour où ils ont commencé à exploiter ».
Comentarios