« Les grandes entreprises technologiques d’aujourd’hui ont trop de pouvoir – trop de pouvoir sur notre économie, notre société et notre démocratie. » La candidate démocrate à la présidentielle Elizabeth Warren n’y va pas par quatre chemins. Pour elle, les grandes entreprises de la Tech que sont Google, Facebook ou Amazon sont devenues beaucoup trop puissantes. Elle cible plus particulièrement l’entreprise de Mark Zuckerberg avec un plan qui consisterait à démanteler Facebook et ses deux plus grandes acquisitions que sont WhatsApp et Instagram.
« Ne pas permettre à Facebook de se livrer à des pratiques anticoncurrentielles illégales »
Face à ces menaces, Facebook et son fondateur semblent bien se préparer au combat. C’est du moins ce qui ressort des extraits audios volés dévoilés par The Verge. Lors d’un échange en interne avec des salariés, Mark Zuckerberg a cité nommément la sénatrice démocrate :
Vous avez quelqu’un comme Elizabeth Warren qui pense que la bonne réponse est de démanteler les entreprises… Si elle se fait élire présidente, eh bien je parierais que nous aurions de quoi contester juridiquement [son projet], et je parierais également que nous aurions de quoi gagner. Est-ce que cela craint pour Facebook ? Ouais. Je ne veux pas, dans l’absolu, que nous soyons pris dans un gros procès contre notre propre gouvernement… Mais, en fin de compte, si quelqu’un essaye de menacer quelque chose d’aussi existentiel, tu vas au tapis et tu te bats.
Le dirigeant a souhaité se placer au-delà de son intérêt personnel et argumenter sur le fait qu’un démantèlement ne résoudrait pas les problèmes. Il pense en effet que les risques d’interférences électorales seraient notamment décuplés du fait que les grandes entreprises n’auraient plus moyen de coordonner leurs efforts.
Piquée au vif par ces fuites, Elizabeth Warren n’a pas manqué de réagir sur Twitter : « Ce qui “craindrait” vraiment, ce serait de ne pas arriver à réparer un système corrompu qui laisse de gigantesques entreprises comme Facebook se livrer à des pratiques anticoncurrentielles illégales, piétiner le droit à la vie privée de ses clients, et à plusieurs reprises se rater dans leur devoir de protéger notre démocratie », a-t-elle plaidé.
Le débat devrait en tout cas se poursuivre tout au long de la campagne des primaires du Parti démocrate et même au-delà si Elizabeth Warren venait à accéder à la Maison-Blanche.
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