Chez PSA, la cellule de crise suit la situation heure par heure. Avec son partenaire chinois DFM, la firme française compte près de 2000 salariés dans la région de Wuhan, épicentre de l’épidémie. Parmi eux, « quinze expatriés d’origine française ont été localisés. Avec les familles, nous sommes à 38 personnes », signale Xavier Chéreau, le DRH du groupe qui a annoncé dès samedi sa volonté de les rapatrier au plus vite au nom du « principe de précaution maximale ».
Parmi ces ressortissants, confinés à leur domicile, il y a des mineurs. « Un peu moins d’une dizaine, de tous les âges. L’inquiétude est toujours plus forte pour les enfants en bas âge. Mais nous essayons d’apporter des mesures de protection pour rassurer les parents en attendant le rapatriement », poursuit-il. À ce jour, le dispositif retenu consiste à organiser un transfert en bus de Wuhan à Changsha, situé à un peu plus de 300 km, hors de la zone.
Le rapatriement se fera « en milieu de semaine », a assuré la ministre de la Santé Agnès Buzyn dans un point dimanche soir. Et de préciser que ces ressortissants seront rapatriés « par voie aérienne directe vers la France », s’ils le souhaitent. Une fois revenu dans l’Hexagone, les expatriés français devraient être mis en quarantaine durant une période de 14 jours.
Un peu moins de 50 expatriés pour Renault
Pour l’heure, les autorités françaises procèdent au recensement des expatriés présents à Wuhan et qui souhaiteraient aussi être rapatriés. Le quai d’Orsay se refuse à donner un chiffre pour l’instant. Car si la région accueille une petite centaine d’entreprises françaises – essentiellement liées à l’industrie automobile —, avec les festivités du Nouvel an chinois, beaucoup de salariés sont en congés et les sites fermés.
C’est le cas chez Renault qui compte un peu moins de 50 expatriés dans son usine sur place. « Elle est fermée, tout comme les bureaux jusqu’à la fin de la semaine prochaine en raison du Nouvel an chinois, explique une porte-parole. Beaucoup de nos expatriés sont en vacances ailleurs. Il n’en reste que quelques-uns sur place. Pour ceux-là, nous sommes en lien avec le ministère des Affaires étrangères et nous suivrons les préconisations. »
Même son de cloche chez Valéo, où les deux usines et son centre de recherche et développement sont également à l’arrêt. « Nous avons essentiellement des collaborateurs locaux, les expatriés qui se comptent sur les doigts de la main », précise-t-on chez l’équipementier automobile. Si Seb est aussi bien implanté dans la région, il ne compte aucun Français dans ses effectifs tandis qu’Alstom « n’a plus d’activité dans la région », nous précise son PDG, Henri Poupart Lafarge.
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