La crise survient en plein chassé-croisé du Nouvel An, lorsque les Chinois mettent à profit leurs sept jours de congés pour voyager d’un bout à l’autre de leur pays. L’épidémie a atteint l’Europe et l’Australie, malgré le renforcement des mesures prises pour tenter d’enrayer sa propagation.
La propagation du coronavirus en Chine s’accélère. Le bilan de l’épidémie de pneumonie virale est monté à 56 morts dans le pays. Près de 2 000 personnes sont contaminées, ont indiqué, dimanche 26 janvier, les autorités, au lendemain de l’avertissement du président chinois Xi Jinping.
Quinze nouveaux décès ont été enregistrés, parmi lesquels un premier mort à Shanghaï. Au moins 688 nouveaux cas d’infections au coronavirus ont été confirmés, soit un total de 1 975 dans le pays, selon la commission nationale de la santé.
Des médecins militaires ont été dépêchés à Wuhan, la ville du centre de la Chine où est apparu en décembre le virus, actuellement de facto mise en quarantaine, et la construction d’un deuxième hôpital d’urgence y a été lancée. Aux limites de la zone interdite, à une vingtaine de kilomètres à l’est du centre-ville, des véhicules tentant de franchir un péage autoroutier doivent faire demi-tour. En ville, il faut attendre des heures pour pouvoir consulter un médecin.
Les trains et les avions n’ont en principe plus le droit de quitter Wuhan depuis jeudi. Les pays occidentaux se mobilisent afin d’organiser dans les prochains jours l’évacuation de leurs ressortissants. Les Etats-Unis ont annoncé dimanche organiser le départ de leur personnel diplomatique et de citoyens américains, espérant faire partir mardi un vol direct de Wuhan à San Francisco.
Outre Wuhan, pratiquement toute la province du Hubei est coupée du monde, portant le nombre total des habitants confinés à plus de 56 millions, soit presque la population de l’Afrique du Sud. Les autorités de Tianjin, 15 millions d’habitants, ont pour leur part annoncé la suspension à compter de lundi des liaisons en bus longue distance, devenant la deuxième grande métropole à prendre une telle mesure après Pékin.
La ville de Shantou, à plus d’un millier de km au sud de Wuhan, avait décidé de mettre en place des mesures de restrictions d’accès pour tous les véhicules non essentiels, avant d’y renoncer sans explication. Ses transports publics seront suspendus temporairement à des fins de désinfection mais qu’elle n’interdisait pas l’accès aux véhicules et aux personnes arrivant de l’extérieur. A Hong Kong, où cinq cas de contamination ont été enregistrés, l’alerte maximale a été décrétée, entraînant notamment des fermetures d’école et de Disneyland.A lire aussi Sujets associés
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