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Coronavirus : ce que l’on sait des trois cas détectés en France – franceinfo

Les autorités sanitaires ont annoncé vendredi soir trois cas confirmés : un patient hospitalisé à Bordeaux et deux autres à Paris. Il s’agit des premiers cas européens.


La France craint, samedi 25 janvier, une possible propagation de l’infection au coronavirus après l’identification par les autorités sanitaires de trois malades, des voyageurs récemment rentrés de Chine, épicentre de cette nouvelle épidémie. Voici ce que l’on sait de ces trois premiers cas.

Deux cas à Paris, un à Bordeaux

Les autorités sanitaires ont annoncé vendredi soir trois cas confirmés, un patient hospitalisé à Bordeaux et deux autres à Paris, soulignant qu’il s’agissait des “premiers cas européens”.

Le tout premier, un Chinois âgé de 48 ans, était rentré le 22 janvier en France. Il a été hospitalisé jeudi à Bordeaux, après s’être présenté à SOS Médecins avec toux et fièvre. “Dix à quinze personnes” qui ont été en contact avec lui “se sont signalées”, selon Nicolas Florian, le maire de la ville. Le malade est un ressortissant chinois originaire de Wuhan qui vit et travaille dans la région bordelaise en coopération avec la Chine, rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine, précisant qu’il exerce “dans le monde du vin et est amené à faire des allers-retours réguliers à Wuhan”.

Les deux autres patients, hospitalisés, eux, à Paris, sont un couple de touristes chinois, un homme de 31 ans et une femme de 30 ans, qui visitaient la capitale, selon des informations recueillies par franceinfo. Ils sont passés récemment par Wuhan. “Il s’agit de patients qui avaient de la fièvre, des signes respiratoires, ils ont été rapidement classés par le centre 15 comme patients suspects et amenés ici pour évaluation. Ils allaient bien à l’arrivée, il n’y avait pas de gravité. Une fois à l’hôpital, ces deux patients ont fait l’objet d’un examen diagnostic”, a expliqué Yazdan Yazdanpanah, chef du service maladies infectieuses à l’hôpital Bichat, dans le 18e arrondissement.

Des patients qui “vont bien”

Les deux patients hospitalisés à Bichat “vont bien”, selon les soignants. Le professeur Jean-Christophe Lucet, qui dirige l’équipe opérationnelle en hygiène de l’hôpital Bichat, a précisé lors d’un point presse en début d’après-midi que “les patients ont été placés en isolement (…). Ils ont été pris en charge dans l’unité REB, ‘risque épidémique et biologique’ du bâtiment de maladies infectieuses, dans des chambres en dépression, avec une tenue de protection qui permet d’éviter la contamination par les mains et par les gouttelettes, avec un masque de protection, des gants, une sur-blouse qui permettent d’éviter les transmissions. Ils n’ont pas de forme de gravité qui justifierait des mesures de réanimation ou de support pour respiration ou ventilation, a-t-il précisé. L’un d’eux a encore un peu fièvre, l’autre va bien, les équipes vont bien aussi.”

Le patient bordelais se porte plutôt bien également, mais tousse un peu, rapporte France 3 Nouvelle-Aquitaine. Aucun traitement ne lui a été administré mis à part du paracétamol pour la fièvre. Son moral est plutôt bon, mais il ne sait pas combien de temps il devra rester enfermé dans sa chambre d’hôpital.

D’autres personnes “en détection”

D’autres personnes sont “en détection”, a indiqué le patron du Samu de Paris, Pierre Carli, sans donner de chiffre. “On va avoir des patients suspects, il va y avoir des cas”, a renchéri le professeur Yazdan Yazdanpanah, de l’hôpital Bichat.

A Bordeaux, le maire Nicolas Florian a expliqué auprès de France Bleu que “dix à quinze personnes” qui ont été en contact avec le patient “se sont signalées”.Il est revenu de Chine il y a une dizaine de jours. A priori, il n’a pas pris de transport en commun, il n’a pas beaucoup fréquenté de lieux de vie”, a précisé l’édile.

Des analyses complémentaires en cours

“Il faut traiter une épidémie comme on traite un incendie”, c’est-à-dire la “circonscrire le plus vite possible”, a expliqué la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Pour cela, les autorités sanitaires mènent une enquête épidémiologique pour repérer les gens qui ont été en contact avec les trois patients à partir du moment où ceux-ci ont présenté des symptômes (en partant de l’hypothèse qu’ils n’étaient pas contagieux auparavant).

“On liste les différents types de contacts qu’ils ont pu avoir et on mène une analyse de risques”, a expliqué à l’AFP Daniel Lévy-Bruhl, de l’agence sanitaire Santé publique France. Les critères de risque sont “soit des contacts très proches (contact à moins d’un mètre en face-à-face, situations de contact intime, le fait de vivre dans la même maisonnée…), soit des contacts moins proches mais prolongés”, a-t-il ajouté.

Pour les personnes considérées à risque, un suivi est alors instauré : elles doivent prendre leur température deux fois par jour et appeler quotidiennement les autorités de santé locales. Lorsque le risque est jugé élevé, on conseille à ces personnes de rester chez elles pour limiter une éventuelle transmission du virus.A lire aussi Sujets associés

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