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Comment la France se prépare au virus chinois – Le Figaro

Le 2019-nCoV, nouveau virus détecté en Chine, a déjà provoqué la mort de six personnes. Mais différents cas se déclarent progressivement dans toute l’Asie (Japon, Taïwan, Thaïlande, Corée du Sud). Mardi soir, un premier patient infecté a été détecté aux États-Unis, renforçant les craintes sur une potentielle crise sanitaire mondiale.

Ce mercredi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se réunira pour déterminer s’il convient de déclarer une «urgence de santé publique de portée internationale». En attendant, la France se prépare à l’arrivée de ce nouveau coronavirus. «Le risque d’introduction en France est faible mais ne peut être exclu», a indiqué mardi soir la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lors d’une conférence de presse.

Malgré cette déclaration, la ministre s’est voulue plutôt rassurante : «Notre système de santé est bien préparé. Les professionnels et les établissements ont été informés et les recommandations sur la prise en charge d’éventuels cas leur ont été délivrées», a-t-elle assuré. Des messages de précaution à destination des voyageurs se rendant à Wuhan ont été diffusés dans les avions. Des affiches ont été diffusées à l’aéroport de Roissy. «Les voyageurs qui reviennent de Chine, quel que soit leur trajet, reçoivent une information sur la conduite à tenir en cas de température. Il leur est demandé, s’ils se sentent fébriles et s’ils se sentent mal, de ne pas se rendre aux urgences, de ne pas aller chez un médecin, mais d’appeler le centre 15», avait-elle déclaré mardi matin. Aucune mesure de contrôle aux frontières n’a pour l’heure été prise. Mais cette décision pourrait changer après la réunion de l’OMS.

Pas de cas en France

En France, aucun cas n’a pour l’heure été détecté. Un citoyen a cependant présenté des symptômes respiratoires caractéristiques du virus. «Il a été prise en charge en isolement. L’ensemble des examens virologiques sont négatifs. Le cas est exclu», a indiqué Jérôme Salomon, directeur général de la santé. «Nous communiquerons sur tout cas confirmé», a-t-il précisé. Le virus présente peu ou prou les mêmes symptômes que la grippe, en plein pic saisonnier. Il pourrait donc être plus difficilement détectable par les services de santé.

Les autorités sanitaires en savent encore assez peu sur ce coronavirus, si ce n’est qu’il ressemble au syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait fait des centaines de morts en 2002-2003. Son «niveau» et sa «capacité» restent encore «inconnues», a admis le professeur Salomon. Impossible pour l’instant de savoir son «niveau de transmission entre hommes, en milieu de soin, sa létalité, sa capacité à muter, sa résistance aux antiviraux, la population cible», a-t-il reconnu. Les enfants seraient toutefois «moins exposés», a-t-il avancé. Pour se protéger d’éventuelles infections, l’expert a insisté sur l’importance de mesures barrières quotidiennes : solutions hydroalcooliques, lavage de main, port de masque.

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