Promulgué en mars 2018 aux Etats-Unis, le « Cloud Act » permet aux autorités américaines de récupérer des données hébergées par des entreprises américaines, y compris à l’étranger. Une loi qui a beaucoup fait parler d’elle puisqu’elle crée une sorte d’ingérence numérique ou d’espionnage légalisé américain sur les données en ligne des utilisateurs étrangers, clients d’entreprises américaines comme Google, Facebook, Twitter ou encore Microsoft.
Justement, début 2020, Google va commencer à publier le nombre de requêtes émanant du gouvernement pour l’accès aux données des clients de Google Cloud Platform et de la suite G Suite. Dans un article publié jeudi, Google explique que ses données seront partagées dans son rapport semestriel de transparence mis en ligne depuis 2010. « La publication de ces informations constitue une étape importante dans nos efforts pour améliorer la transparence et contribuer à réduire l’incertitude généralisée sur la fréquence à laquelle les gouvernements sollicitent l’accès aux données clients des entreprises » écrit Thomas Kurian, PDG de Google Cloud, dans le blog de jeudi.
Cette décision intervient alors que les États-Unis et le Royaume-Uni viennent de contraindre Facebook à donner accès aux messages postés sur Messenger et WhatsApp de terroristes, pédophiles, et autres personnes suspectées d’infractions pénales graves.
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