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Chiffrement : Whatsapp monte au créneau pour faire taire les rumeurs

Chiffrement : Whatsapp monte au créneau pour faire taire les rumeurs

Le chiffrement des messages offert par Whatsapp est un sujet délicat. Dans deux articles publiés par Bloomberg et le Times, les magazines américains évoquaient la signature imminente d’un traité de coopération entre le Royaume-Uni et les États-Unis visant à faciliter la coopération judiciaire. Et comme l’écrivait le Times dans son article, ce traité devait « forcer les plateformes de messagerie et les réseaux sociaux à communiquer aux autorités les messages chiffrés échangés par des personnes suspectées dans des affaires de terrorisme ou de pédophilie. »

Une annonce qui avait de quoi inquiéter : plusieurs médias ont suivi les informations des deux magazines en annonçant que ce traité venait permettre l’introduction de portes dérobées qui pourraient permettre aux autorités d’accéder aux messages chiffrés échangés via des plateformes de messagerie comme Whatsapp. Le sujet est épineux : Whatsapp propose en effet un chiffrement dit « de bout en bout », ce qui signifie que les messages échangés via l’application ne peuvent theoriquement pas être interceptés par des tiers. Et les autorités américaines et de plusieurs pays ont plusieurs fois exprimé leurs inquiétudes à l’égard de la démocratisation de ce genre d’outils, qui représente un frein pour leurs enquêtes.

Mais dans plusieurs commentaires sur le site de partage d’actualités HackerNews, le dirigeant de Whatsapp Will Cathcart a démenti ces informations et indique « ne pas être au courant d’un texte ayant pour objectif de remettre en question le fonctionnement de notre produit. »

Faciliter les échanges

Alex Stamos, ancien responsable de la sécurité de Facebook, a également donné plus de précisions sur Twitter sur l’objectif du traité signé par les deux pays : dans un thread, il explique que l’accord passé par les deux pays vise avant tout à simplifier le processus législatif mis en place pour permettre à la justice étrangère de transmettre des requêtes d’interception judiciaire à une entreprise américaine.

Le processus, connu sous le nom de Mutual Legal Assistance, existe depuis longtemps, mais souffre de délais importants, qui retardent généralement la transmission des informations aux pays demandeurs. L’objectif de l’accord est donc de faciliter le processus, mais pas de remettre en cause le chiffrement de Whatsapp « L’accord donne aux tribunaux britanniques la possibilité d’accéder aux mêmes informations que les tribunaux américains. Cela inclut les injonctions d’écoute judiciaire pour des logiciels comme Whatsapp, qui peuvent permettre de récupérer des adresses IP, numéros de téléphone, liste de contact et photos d’avatar. Mais il ne concerne pas les messages chiffrés et les pièces jointes. »

L’accord conclu ne force donc pas les entreprises à mettre en place une porte dérobée au sein du chiffrement des messageries, il facilite le processus de demande d’information avec les pays ayant signé un accord avec les États-Unis. Dans un communiqué relayé par Business Insider, Facebook a indiqué qu’ils « s’opposeraient aux tentatives de gouvernements qui souhaiteraient installer des portes dérobées remettant en cause le chiffrement » et le dirigeant de Whatsapp a qualifié cette idée « d’horrible. » Si la perspective d’une remise en cause du chiffrement dans Whatsapp a bien été évoquée à plusieurs reprises, les dirigeants assurent aujourd’hui que ce n’est pas ce traité qui viendra mettre fin à la promesse de l’application, qui entend garantir à ses utilisateurs que leurs messages chiffrés ne pourront pas être lus par des tiers.

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