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Ce nouvel outil de Google vous permet de visualiser la pollution urbaine

Ce nouvel outil de Google vous permet de visualiser la pollution urbaine

Google se veut en pointe sur la lutte contre le réchauffement climatique. Pour ce faire, le géant américain a mis en ligne un nouvel outil sensé garantir l’accès à des informations telles que les émissions des transports et des bâtiments, la qualité de l’air ou le potentiel solaire sur les toits pour permettre l’amélioration de la planification urbaine.

Cet outil gratuit, baptisé EIE (pour Environmental insights explorer), est lancé aujourd’hui en Europe à la suite d’une phase bêta qui a débuté l’année dernière dans cinq villes pilotes aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Argentine.

Il est maintenant disponible à Dublin, Birmingham et dans l’agglomération de Manchester. Développé dans le cadre des initiatives dédiée au développement durable de l’entreprise, il permet aux utilisateurs de parcourir des villes sélectionnées pour connaître leur empreinte carbone actuelle. Bien que cet outil soit accessible à tous, il s’adresse avant tout aux urbanistes, l’idée étant que ce n’est qu’une fois qu’ils sont informés de manière fiable qu’ils peuvent commencer à prendre des mesures efficaces.

Examiner le trafic

Une recherche rapide pour Dublin, par exemple, révélera que Google estime que les émissions des bâtiments et des transports représentent respectivement 2,13 et 1,31 million de tonnes de CO2e par an ; et que la ville a un potentiel solaire sur le toit qui pourrait réduire de 206 000 tonnes de CO2e par an. Google prévoit même le climat pour les 20 prochaines années, avec des projections de température et de précipitations. Spoiler : l’augmentation du nombre de jours chauds pour Dublin devrait être de zéro jour.

Pour Rebecca Moore, directrice de Google Earth, à “Dublin, les dirigeants municipaux ont déjà testé l’outil et utilisent les résultats de l’EIE pour informer les programmes de transport en commun intelligent dans le but de réduire les émissions et d’accroître l’utilisation de modes de déplacement plus propres”. En utilisant les données de localisation de Google Maps, l’EIE peut en effet identifier la taille d’un bâtiment et déterminer s’il s’agit d’une maison ou d’un bureau, et les agréger aux réseaux locaux pour estimer sa consommation énergétique

De même, il peut examiner le trafic, les modes de déplacement et les distances parcourues – puis, en fonction de la combinaison de véhicules et du type de carburant, établir des données sur les émissions des transports. Il peut même analyser des images satellites pour déterminer quels toits sont les mieux adaptés à l’énergie solaire. Et une note sur la page suggère qu’elle travaille à évaluer si elle pourrait produire des données utiles pour le secteur des déchets.

Google s’attaque également à la qualité de l’air

Interrogé par ZDNet, Jamie Cudden, chef de file de la ville intelligente au conseil municipal de Dublin, a déclaré que “fournir un flux de données plus dynamique est essentiel pour influencer les discussions et les politiques sur le climat”. “Cette version établit la base de référence, mais ce qui sera encore plus intéressant, c’est quand on pourra comparer les données d’année en année”, a-t-il fait savoir.

Google a également annoncé qu’elle mettait à disposition des données locales sur la qualité de l’air, à commencer par Copenhague, dans le cadre de son projet Air View, qui équipe les véhicules Google Street View d’instruments scientifiques pour mesurer la qualité de l’air au niveau de la rue. Le projet Air View a démarré l’année dernière avec un partenariat avec la ville de Copenhague, et les données qui sont désormais accessibles au public n’ont été initialement partagées qu’avec des scientifiques et le conseil municipal. Jusqu’alors, il n’y avait que trois stations fixes qui surveillaient la qualité de l’air à Copenhague et qui sont encore utilisées aujourd’hui – en partie pour vérifier que les données recueillies par Google sont cohérentes.

Rasmus Reeh, consultant senior au laboratoire de solutions de la ville de Copenhague, a déclaré à ZDNet que “le fait d’avoir une station de surveillance mobile signifie que nous disposons maintenant de données provenant de toutes les rues et de tous les coins de rue de la ville. Nous pouvons identifier les points chauds que nous ne pouvions pas voir avant, et nous pouvons mesurer des choses comme les particules fines et le carbone noir”. Avec cette typologie détaillée de la qualité de l’air urbain, il est plus facile d’identifier et de réduire les sources de pollution tout en protégeant les citoyens exposés à des zones dangereuses qui n’avaient jamais été analysées auparavant, a indiqué le consultant.

De nombreuses initiatives dans le monde de la tech

Les EIE Labs, le nom donné par Google à ses nouvelles offres de données axées sur le climat, s’inscrivent dans le cadre des projets de l’entreprise pour mener des initiatives durables et garder une longueur d’avance alors que les entreprises technologiques se font de plus en plus concurrence pour être considérées comme les plus écologiques de toutes.

Alors que Microsoft a annoncé l’objectif d’atteindre une consommation d’énergie renouvelable de 60 % dans ses centres de données d’ici 2020, Apple a déclaré être désormais alimenté à 100 % par des énergies renouvelables dans le monde entier. HP s’est engagée à faire en sorte que chaque page imprimée soit neutre en carbone, et Dell a déjà dépassé son objectif de 2020 d’utiliser 50 millions de livres de matériaux recyclés dans ses produits.

Article “Google’s new tool lets you see how polluted these cities really are” traduit et adapté par ZDNet.fr

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