À moins qu’un accord ne soit conclu rapidement, le Royaume-Uni pourrait quitter l’Union européenne sans un accord le 31 octobre. Un départ avec force et fracas qui pourrait se traduire par une véritable catastrophe pour de nombreuses organisations du secteur technologique britannique qui n’ont toujours pas fait de préparatifs pour s’adapter à cette nouvelle donne économique.
Une étude récente menée par l’organe industriel techUK révèle en effet que si certaines entreprises technologiques basées au Royaume-Uni se préparent à un Brexit sans accord, de nombreuses petites et moyennes entreprises (PME) n’ont pris aucune mesure active pour se préparer à un hard Brexit alors que cela pourrait ne se faire que dans quelques semaines.
En ce qui concerne les PME – celles de moins de 50 employés – plus de la moitié (53 %) n’ont pris aucune mesure pour se préparer à un Brexit sans accord, tandis qu’un tiers des entreprises de taille intermédiaire – qui comptent de 50 à 250 employés – doivent encore se préparer avant le 31 octobre.
15 % des petites entreprises britanniques sont au courant
Pour l’enquête menée par techUK, si les moyennes entreprises ne prennent à l’heure actuelle aucune mesure pour se préparer à un Brexit sans accord c’est tout simplement parce qu’elles ne sont pas en mesure de prédire les implications que cela aura pour leurs organisations.
Près de 90 % des grandes entreprises déclarent pourtant avoir pris des mesures actives en vue de la préparation de Brexit sans accord. Le chiffre le plus élevé parmi les grandes entreprises est dû au fait que ces entreprises sont plus conscientes de l’information et du soutien qu’elles reçoivent avant l’échéance de Brexit.
Toutefois, seulement un tiers environ des PME ont déclaré qu’elles étaient au courant des informations fournies par le gouvernement au sujet de Brexit, alors que seulement 15 % des petites entreprises et 19 % des moyennes entreprises ont déclaré qu’elles étaient au courant que le gouvernement est censé offrir son soutien.
Une majorité de PME favorables à une prolongation des négociations
De fait, de nombreuses organisations ne sont pas sûres de la façon de se préparer et la majorité d’entre elles croient qu’un Brexit sans accord sera négatif pour leurs entreprises – deux tiers des petites entreprises et trois quarts des moyennes entreprises croient qu’un Brexit sans accord aura un impact négatif sur elles.
Les répondants à l’enquête citent le recrutement comme leur principale préoccupation, certaines organisations estimant que les incertitudes entourant Brexit ont rendu le Royaume-Uni moins attrayant pour les ressortissants de l’UE, ce qui a entraîné une concurrence supplémentaire pour recruter des travailleurs locaux.
A la question de savoir ce qui pourrait permettre de dissiper l’incertitude entourant le Brexit, une majorité de PME estiment qu’il faudrait prolonger l’article 50 pour s’accorder plus de temps en vue de la préparation d’une sortie de l’UE. Les sociétés interrogées font également part de leurs préoccupations quant à la possibilité de quitter le marché unique et à l’impact qu’il aura sur leurs entreprises à l’avenir.
“Dans la perspective d’une éventuelle sortie sans transaction le 31 octobre, il est vital que les préoccupations des PME soient reconnues par le gouvernement”, a déclaré Neil Ross, responsable politique de l’économie numérique chez techUK. “techUK présente cette recherche dans l’espoir que les résultats présentés se traduiront par une assistance ciblée pour s’assurer que les PME du secteur technologique reçoivent les informations et les ressources dont elles ont besoin pour se préparer”, a ajouté ce dernier.
Article “Brexit: UK tech firms aren’t prepared for leaving the European Union with no-deal” traduit et adapté par ZDNet.fr
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