L’e-SIM commence doucement mais sûrement à faire son trou chez les opérateurs français. Après Orange l’été dernier, c’est désormais au tour de SFR de permettre à ses abonnés d’équiper leurs smartphones et appareils compatibles d’une e-SIM.
L’option sera offerte à « tous les clients SFR Mobile (sauf SFR La Carte, Multisurf, SFR Connecté Partout, SFR Internet Partout et clients SFR Business) ayant un appareil compatible avec l’eSIM (mobile avec eSIM ou montre connectée cellulaire) », a indiqué la direction de l’opérateur. A noter que les frais de mise en service sont de 10 € pour tous les changements suivants.
Outre les Samsung Galaxy Watch et les Apple Watch, seront donc compatible avec cette option les smartphones suivants :
iPhone XS ;
iPhone XS Max ;
iPhone XR ;
iPhone 11 ;
iPhone 11 Pro ;
iPhone 11 Pro Max ;
Samsung Galaxy Fold.
publicité
Bouygues Telecom sur les traces d’Orange et SFR ?
Si Bouygues Telecom pourrait prochainement emboîter le pas d’Orange et de SFR, cela ne sera vraisemblablement pas le cas de Free, qui ne semble toujours pas s’orienter dans cette voie. « Nous serons présents sur cette technologie et travaillons activement à cette fonctionnalité », fait ainsi savoir l’état-major de Bouygues Telecom, bien qu’aucune date de mise en service de l’option n’ait pour l’heure été communiquée.
Pour rappel, le déploiement de l’e-SIM en France constitue un tournant pour le modèle économique des opérateurs. Intégrée et soudée directement dans quelques terminaux de dernière génération, ces cartes SIM embarquées doivent à terme remplacer nos cartes “SIM” ou “nano-SIM” traditionnelles, avec pour objectif de permettre aux usagers de changer d’opérateur sans changer pour autant de puce. Ce qui devrait constituer un gain de temps et une plus grande liberté pour les utilisateurs pourrait également permettre aux constructeurs d’affiner encore la taille des smartphones proposés dans le grand commerce, ces derniers étant débarrassés de la nécessité de prévoir un logement pour des cartes SIM devenues obsolètes.
Pour autant, le déploiement de cette eSIM pourrait se révéler préoccupante pour les opérateurs, qui pourraient y perdre l’accès direct à leurs clients quelque soit le terminal utilisé. Comme nous le relevions lors de l’homologation de cette technologie auprès de la GSMA en 2015, ne plus fournir la SIM, c’est prendre le risque de perdre le lien très étroit unissant l’opérateur à ses abonnés, incarné par cette fameuse carte, en se privant par conséquent de la possibilité de pousser de manière unilatérale des services à valeur ajoutée auprès du grand public.
Kommentare