La Free Software Foundation Europe (FSFE) l’annonce avec enthousiasme: ce week-end, la CDU, le parti chrétien-démocrate (droite) allemand, a adhéré, lors de son 32e congrès, à la demande de la FSFE, que lorsqu’un logiciel est développé avec de l’argent public, il soit rendu publiquement disponible comme logiciel libre.
Logo de la campagne “Public Money, Public Code”, FSFE
Une décision qui rejoint celle de la campagne «Argent public, code public» de la fondation, soutenue par 177 organisations (dont en France l’Adullact, l’Aful, l’April, Framasoft, Léa-Linux, la Paillasse et la Quadrature du Net) et 26.000 personnes.
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“Souveraineté numérique”
Matthias Kirschner, président de la FSFE, déclare:
«Le logiciel libre donne à tous le droit d’utiliser, d’étudier, partager et améliorer des programmes pour tous usages. Ces libertés renforcent d’autres droits fondamentaux tels que la liberté de parole, la liberté de la presse et le droit à la vie privée. La souveraineté numérique ne peut être réalisée que par le logiciel libre. Nous sommes heureux que notre campagne soit arrivée à présent jusqu’au parti gouvernemental du CDU et que les conservateurs soutiennent notre demande “Argent public? Code public!”.
Nous attendons maintenant que la CDU travaille immédiatement avec le gouvernement pour créer les bases légales pour que les logiciels financés par des fonds publics soient diffusés sous une licence libre et open source.»
API libres aussi
La résolution du congrès de la CDU (PDF) dit notamment:
«Les normes ouvertes et développées en collaboration de l’Internet et les interfaces ouvertes sont les principes sur lesquels repose pour nous la numérisation de l’Allemagne. C’est seulement par l’ouverture que la concurrence peut être créée et que des nouveaux venus dans la concurrence peuvent défier les acteurs dominants.
C’est pourquoi les dispositions suivantes s’appliqueront à tous les projets (publics) de numérisation à venir en Allemagne: l’attribution des contrats et des financements seront soumis au respect des principes de l’open source et des standards ouverts. Les logiciels financés par des fonds publics devront servir à tous les citoyens. De plus, des API libres et ouvertes devraient faciliter l’accès aux développements indépendants.»
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