Pour nombre d’entre nous, le secteur bancaire reste assez flou quant à ses différentes activités, ses services et son fonctionnement. Mais depuis l’arrivée des « néobanques », profitant du système numérique pour pousser les prix vers le bas, et offrant un service plus simple et plus rapide, l’éco-système des banques s’est vu révolutionné.
Sauf qu’avec une activité toujours assez abstraite, le monde de la banque a pendant très longtemps été épargné des débats sur ses responsabilités face à son impact écologiques. Pourtant, on distingue aujourd’hui des premiers signes montrant à quel point la problématique du dérèglement climatique place la finance – et particulièrement les banques – au centre de l’échiquier. Sans des investissements à long terme, il sera compliqué de mener à bien les indispensables projets environnementaux d’aujourd’hui.
La bonne nouvelle est que cette tendance semble bel et bien se présenter, et que certaines banques cherchent aujourd’hui à modifier leur modèle d’affaires pour pour une nouvelle stratégie appelée « Ecology centric ». Voyons ensemble quelles sont les mesures que les banques devraient prendre pour se rendre plus écoresponsables, grâce à l’expertise de Guilhem Ventura, consultant pour le Groupe Square ayant publié une tribune sur Les Echos.
Vers une banque plus responsable de l’environnement
Sans rentrer dans le cœur de l’activité des banques, la première voie de transition du modèle bancaire « ecology centric » concerne l’aspect propre au fonctionnement de ces établissements. Comme le rappelait Guilhem Ventura, les banques devront se créer un système favorisant à ses collaborateurs d’utiliser les transports en commun ou de petits engins électriques. Leurs services de restauration se devront d’être en circuit court, avec des produits écologiques, et chaque entreprise se devra de mettre fin à l’utilisation de produits en plastique jetables.
Un premier changement afin de pouvoir être en adéquation avec le reste de la stratégie écologique de la banque en question, avant que cette dernière réalise ses véritables changements écologiques au sujet de ses activités.
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Des changements sur les offres pour particuliers
Première clientèle de la banque : les particuliers. Pour pouvoir opérer une transition écologique, les banques se devront de proposer des offres plus écoresponsables à leurs clients n’étant pas des entreprises. Mais comment peut-on réaliser cela, quand notre activité ne consiste pas en une production concrète de produits ?
Les premières banques « ecology centric », comme l’expliquait Guilhem Ventura dans sa tribune, proposent généralement des cartes bancaires mesurant l’impact carbone de chaque transaction, et partage leurs différentes offres de financement en donnant une préférence et une compétitivité des prix aux projets d’investissement écologique des clients.
En outre, les conseillers de ces clients se doivent de proposer des panels d’investissement dans des entreprises prospèrent d’un point de vue de leur impact écologique. La marge de progression est encore assez importante sur ce point d’ailleurs. Selon l’institut Ifop, en 2018, seulement 5 % des conseillers bancaires proposaient des investissements responsables à leurs clients, alors que « 46 % des épargnants se déclarent intéressés et 63 % des accordent de l’importance aux impacts environnementaux et sociaux de leurs placements », évoquait le consultant pour le Groupe Square, dans sa tribune publiée par Les Echos.
Une banque plus écoresponsable avec ses entreprises clientes
Mais le plus gros des banques concerne bien évidemment les clients professionnels, tels que les professions libérales et les entreprises de petites et moyenne taille. C’est le principal levier qui devra être utilisé par les banques pour se redorer leur image, et proposer un impact moins important.
C’est également le point qui sera le plus compliqué, tant il repose sur la principale ressource financière : nul doute qu’il sera compliqué pour une banque de refuser un projet d’emprunt pour un investissement ne faisant pas partie des plus écologiques.
Pourtant, c’est bel et bien sur ce point que les banques devront se fixer : la sélection des financements, sur le critère de leur impact écologique, et la mise en place d’un bonus/malus sur les accords de prêts aux entreprises, toujours sur le critère écologique. Les enjeux sont importants, mais sans eux, outre l’image de l’enseigne, c’est bel et bien l’intégralité du système économique qui pourrait profiter de l’arrivée de ce flux de capitaux, en direction des projets les plus écologiques.
Les banques, aux premières loges de « l’écologisation » de l’économie
Restera à savoir à quel point les banques sont aujourd’hui prêtent à se lancer dans cette stratégie « ecology centric », remettant l’impact écologique au cœur de leurs différentes activités. A l’heure actuelle, les changements opérés sont encore peu nombreux. On saluera néanmoins le Crédit coopératif, qui a choisi pour sa part de posséder 99 % de ses encours du secteur énergétique, dans des énergies renouvelables.
Les responsabilités commencent doucement à être reconnues par ces acteurs. Mais selon Guilhem Ventura, la transition devrait rapidement être prisée par les établissements bancaires. Il le faudra d’ailleurs, si les banques tiennent à leur prospérité : « les banques qui sauront réaliser cette transformation écologique et durable indispensable seront les acteurs moteurs de l’écologisation de l’économie », déclarait le consultant dans les colonnes du journal Les Echos
Comme le reste de l’économie, le monde de la finance aura connu sa transition du numérique, qui aura eu un impact plutôt important dans le domaine. Avec l’essor des néobanques et la transition des banques traditionnelles vers des modèles de banque en ligne tels que BforBank (lire notre avis sur BforBank) et Hello Bank! (lire notre avis sur Hello Bank!) de nouveaux gros acteurs sont apparus et connaissent aujourd’hui des hypercroissances au-delà de leurs attentes.
Si la transition écologique se montre aussi importante pour l’économie, il ne serait pas surprenant que le modèle de banque « ecology centric » permette à de nouveaux acteurs de faire leur place sur le marché. Auquel cas, cela ajoutera à l’écologie, la participation d’un des plus grands acteurs de l’économie.
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