Le Premier ministre a assisté lundi aux cérémonies du 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau. «Ce qu’on vit ici est à proprement parlé inimaginable», a-t-il déclaré.
C’est debout, depuis le site de la «Judenramp», lieu où les prisonniers étaient triés à leur arrivée, que le Premier ministre a donné son allocution à l’occasion des cérémonies du 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau.
A ses cotés, assis, quatre survivants de l’Holocauste, dont Isabelle Choko, 91 ans, rescapée juive des camps d’extermination et Henri Zajdenwergier, 92 ans, déporté en Estonie en 1944, qui a perdu 13 membres de sa famille.
“Le choc est net”
«Ce qu’on vit ici est à proprement parlé inimaginable», a déclaré Edouard Philippe. Livres et témoignages oraux de survivants «nous laissent approcher de ce qu’est Auschwitz mais ne nous permettent pas de saisir la totale inhumanité du projet perpétré ici», poursuit-il. «Lorsqu’on vient visiter le camp (…), le choc est net», a-t-il observé en évoquant «cet effroi, ce silence absolu qui prévaut face à la découverte de cette fondamentale et radicale part d’inhumanité». «On est donc partagé entre la volonté de savoir et de comprendre et la certitude qu’au fond, il y a quelque chose d’incompréhensible. On est partagé entre la nécessité du silence et de la mémoire et la nécessité de dire les choses, de les transmettre».
À Auschwitz-Birkenau, 75 ans après. pic.twitter.com/aqWCufxuLM — Edouard Philippe (@EPhilippePM) January 27, 2020
Avant de prendre part à la cérémonie internationale qui s’est déroulée dans l’après-midi à Birkenau, le Premier ministre a visité le camp d’Auschwitz I avec une classe de lycéens de Jouy-le-Moutier, dans le Val d’Oise, vainqueurs du Concours national de la résistance et de la déportation.
C’est à eux qu’il s’est adressé à la fin de son allocution : «Il vous appartiendra désormais, quand vous le pourrez, avec les mots qui sont les vôtres, sans prétendre à la perfection historique, mais avec sincérité, de dire ce que vous avez vu. Et de faire en sorte que collectivement nous n’oublions pas qu’il y a eu ici un des pires exemples d’inhumanité, que l’inhumanité fait partie de ce que nous sommes, et qu’il ne faut pas l’oublier».
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