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5G : les Pays-Bas lancent leurs enchères, 900 millions d’euros attendus


5G : les Pays-Bas lancent leurs enchères, 900 millions d'euros attendus

Comme attendu en juin dernier, les Pays-Bas se sont enfin mis à l’heure de la 5G. Les autorités néerlandaises ont en effet annoncé ce jeudi le coup d’envoi, prévu le 30 juin prochain, de leur procédure d’appel d’offres pour l’octroi de fréquences dévolues à la 5G sur les bandes des 700 MHz, 1,4 GHz et 2,1 GHz. Alors que le gouvernement souhaitait également mettre aux enchères des fréquences sur la bande des 3,5 GHz, la plus couramment utilisée pour la 5G, son projet a du être retardé à début 2022, à cause d’un satellite terrestre des services de renseignement néerlandais gênant devant être déplacé vers un nouvel emplacement.

Le gouvernement hollandais a indiqué vouloir tirer pas moins de 900 millions d’euros de ces enchères, tout en ajoutant que certains fournisseurs d’équipements – en l’occurrence Huawei – pourraient être bannis des nouveaux réseaux s’ils posent des problèmes de sécurité. Dans le détail, des mesures seront prises lors de la vente aux enchères pour faire en sorte que les participants à l’appel d’offres – dont l’identité et le nombre seront cachés durant toute la procédure – disposent d’un maximum de 40% du total des fréquences disponibles, fait-on savoir du côté de La Haye. Cela signifie qu’au moins trois opérateurs pourront déployer des offres commerciales 5G une fois l’appel d’offres effectué.

“Le gouvernement répond au grand besoin de la société en matière de communication mobile rapide et fiable. C’est ce que nous faisons avec la proposition de mise aux enchères de l’espace de fréquences requis et notre décision en accord avec les accords de l’UE pour protéger les réseaux contre les fournisseurs non fiables”, a fait savoir la secrétaire d’État néerlandaise à l’économie, Mona Keijzer, a déclaré dans un communiqué publié ce jeudi.


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Huawei est prévenu

Et de prévenir que “les parties critiques du réseau de télécommunications ne devraient provenir que de fournisseurs fiables”. Celle-ci a en outre précisé que “l’exclusion d’un fournisseur peu fiable peut se produire s’il y a des raisons de soupçonner qu’il pourrait mal utiliser ou désactiver l’infrastructure de télécommunications des Pays-Bas, ou s’il existe des liens étroits avec des gouvernements étrangers impliqués dans l’espionnage”.

Impossible de ne pas songer à Huawei, dont l’interdiction agite aujourd’hui les différents gouvernements occidentaux, et qui fait face à l’hostilité marquée de l’administration Trump qui l’accuse de collusion avec le régime chinois. “L’évaluation sera réalisée en consultation avec la NCTV et les services de renseignement néerlandais”, ont précisé les autorités néerlandaises.

A noter que le plus grand opérateur du pays, KPN, a indiqué prévoir d’avoir recours à Huawei pour ses pylônes radio, jugés comme une partie “périphérique” du réseau 5G, mais a indiqué qu’elle ferait appel à un fournisseur “occidental” pour les parties centrales. L’opérateur a également déclaré qu’il pourrait pourrait abandonner l’utilisation du kit Huawei si la loi l’exigeait et qu’il prévoyait de retirer l’équipement Huawei du cœur de ses réseaux mobiles antérieurs au fil du temps.

Rappelons que l’appel d’offres français, qui sera organisé sous l’égide de l’Arcep à compter du mois de juin prochain, ne fixe pas non plus d’exclusion formelle du constructeur chinois. La procédure fixée par le gouvernement prévoit toutefois une surveillance stricte des différents fournisseurs d’équipements réseaux par Matignon et l’ANSSI après l’adoption, en juillet dernier, d’une loi destinée à sécuriser les réseaux 5G.

Celle-ci prévoit un “régime d’autorisation préalable, fondé sur des motifs de défense et sécurité nationale, des équipements de réseaux” pour tous les appareils installés depuis le 1er février 2019 en France.Elle soumet de fait la présence de tel ou tel équipement ou de tel ou tel logiciel sur les réseaux mobile de nouvelle génération à une autorisation préalable délivrée par Matignon dans un délai de deux mois sur la base d’une recommandation de l’ANSSI. Charge donc à cette dernière de régler l’épineux “cas Huawei”.

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