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Vidéo : le siège d’Uber bloqué à Paris


Vidéo : le siège d'Uber bloqué à Paris

Les chauffeurs VTC sont en colère. Hier, ils étaient près d’une centaine à bloquer les portes d’Uber Paris (selon les syndicats ils étaient même plus de 300). Devant les locaux de la rue Charlot, ils ont fait entendre leurs revendications.

Les forces de police ont tenté d’intervenir avant de se diriger non loin de là vers les échauffourées près de la place de la République, où débutait la manifestation contre les retraites. Depuis novembre, les chauffeurs partenaires d’Uber bloquent les centres logistiques de la plateforme, dont celui d’Aubervilliers, en Seine-Saint Denis. Les débrayages et blocages ont débuté à Lyon avant de faire tache d’huile, soutenus par une intersyndicale d’associations locales (UVH Lille, Acil à Lyon…) et par la CFDT-VTC.

En cause, un changement de procédure qui suspend un chauffeur en cas de refus répétés d’une course. Mais aussi la commission jugée trop haute (25% par course). Et la présence de faux chauffeurs sur l’application, qui utilisent des cartes VTC usurpées et leur font concurrence.


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Prix minimal et distance

La direction d’Uber assure avoir mis tout en place pour répondre à leurs demandes. La compagnie assure qu’elle va désormais afficher le prix minimal et la distance pour chaque course, comme prévu par la Loi d’orientation des mobilités votée en novembre par le Parlement. Une réunion a même été proposée puis refusée par l’intersyndicale des chauffeurs VTC.

La réputation d’Uber reste cependant plus que sulfureuse. Aux Etats-Unis, Uber a révélé que près de 6000 agressions sexuelles ont été rapportées par des utilisateurs ou des conducteurs de son service, ainsi que des tiers, en 2017 et 2018. C’est la première fois qu’Uber publie un rapport mentionnant ces informations. L’entreprise et sa principale rivale américaine, Lyft, subissent une pression croissante face à la multiplication des plaintes d’utilisatrices victimes d’agressions.

Mercredi, 20 femmes ont porté plainte à San Francisco contre Lyft pour des agressions sexuelles ou des viols qui se sont produits dans les véhicules de chauffeurs affiliés à la société californienne. Elles s’ajoutent à 14 plaintes similaires déposées en septembre. Le rapport d’Uber révèle par ailleurs que 107 personnes ont perdu la vie suite à des accidents en 2017 et 2018, lors de trajets commandés sur son application. En outre, 19 personnes ont été tuées lors d’agressions liées à des voyages sur Uber sur les deux ans : 8 passagers, 7 chauffeurs et 4 personnes extérieures.

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