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Les robots prêtres sont plus acceptables aux yeux des protestants que les catholiques, selon un prof

Les robots prêtres sont plus acceptables aux yeux des protestants que les catholiques, selon un professeur

Notre foi en presque tout est mise à l’épreuve ces jours-ci. Tout est instantané, mais rien ne semble réel. Pourtant, nous sommes désespérés par le besoin de croire en quelqu’un – ou même en quelque chose – qui nous aidera à donner un sens à notre vie.

Pour beaucoup d’entre nous, bien que nous soyons de moins en moins nombreux, la religion fournit des réponses. Ou simplement un peu de réconfort. D’une manière ou d’une autre, cependant, la méfiance à l’égard des intermédiaires (présumés) humains de Dieu s’est accrue. J’ai donc été tout ému par un article de Vox qui explorait la notion de la religion qui serait “transformée” par l’intelligence artificielle.

Déjà, un prêtre robot bouddhiste appelé Mindar offre sa sagesse aux fidèles de Kyoto, au Japon. Il n’est pas alimenté par l’IA, mais il est habilité à offrir des enseignements bouddhistes à une congrégation sans doute ravie. Il n’est pas difficile, cependant, d’imaginer un prêtre robot, baigné dans la suprême sagesse religieuse par la puissance de l’IA.


Des machines infaillibles ?

Récemment, le sujet a été évoqué. Et ce la en grande partie grâce à Anthony Levandowski, l’ancien ingénieur de Google et Uber actuellement impliqué dans un procès portant sur l’éthique. Il y a quelques années, il a annoncé la création d’une Église du Dieu IA. À l’époque, il a expliqué : “Ce n’est pas un dieu dans le sens où il fait des éclairs ou provoque des ouragans. Mais s’il y a quelque chose d’un milliard de fois plus intelligent que l’être humain le plus intelligent, comment allez-vous l’appeler autrement ?” Un je-sais-tout ennuyeux, peut-être ?

Est-il possible, cependant, que certaines grandes religions puissent embrasser un prêtre robot, plutôt que les hommes les plus faillibles que le monde semble produire. Par exemple, l’une des premières choses qui vient à l’esprit de beaucoup si vous mentionnez l’Église catholique, ce sont les scandales constants d’abus sexuels et de pédophilie. Peut-être qu’un prêtre non-humain – armé de toutes les saintes connaissances imaginables et exempt de comportement impie – pourrait être le moyen parfait pour renouveler la foi.

Ilia Delio, professeur de théologie chrétienne à l’Université de Villanova, a offert à Vox quelques réflexions fascinantes à ce sujet. Au lieu d’essayer de persuader les catholiques que les prêtres sont en quelque sorte divinement consacrés, dit-elle, peut-être l’existence de prêtres robots offrirait-elle une nouvelle perspective.

Qui programme le robot ?

“Nous avons des idées philosophiques bien arrêtées et l’IA remet en question ces idées. Il met le catholicisme au défi d’évoluer vers un sacerdoce post-humain” dit-elle. Peut-être certains se sentiraient-ils enchantés d’être guidés spirituellement par un robot. (Une confession : J’ai grandi dans une famille très catholique et maniaque. C’était si maniaquement catholique que je n’ai pas été me confesser depuis des décennies. Pas plus, d’ailleurs, que je ne suis entré dans une église catholique, sauf pour quelques funérailles.)

Ilia Delio a plaisanté en disant que les prêtres robots ont plus de chance d’être adoptés par les protestants que par les catholiques. Les premiers tendent être plus stoïques que les seconds sur ce point. Il reste cependant un grand problème philosophique. Ou, plutôt, technologique.

Comme pour tant de choses en IA, ce qui importe le plus, c’est qui programme le robot. Malgré les protestations fondamentalistes, les éléments de la foi sont sujets à interprétation. Et si tous les robots prêtres étaient des fondamentalistes de la Bible, cela pourrait dissuader les fidèles. De plus, à quel point serait-il facile d’altérer leurs enseignements ? Imaginez les ravages que des hackers pourraient produire dans ce domaine.

Une skill Alexa pour contacter Dieu

Pourtant, certaines religions prennent conscience du pouvoir de l’intelligence artificielle d’une manière légèrement différente de celle d’offrir des êtres saints robotisés à leurs communautés. Récemment, l’Église d’Angleterre a créé une compétence Alexa (une skill) pour qu’à tout moment existentiel malheureux, vous puissiez faire appel à votre divinité simplement en commandant à Alexa d’aller la chercher.

Je sais que ceux qui sont en faveur de la Grande Singularité croient que les humains seront bientôt des Dieux. Des dieux robotiques, bien sûr. Mais avoir un prêtre robot nous place peut-être à mi-chemin de notre paradis personnel. Et artificiel, bien sûr.

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