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Comment la décennie 2010 a permis à Microsoft de se lancer dans le Cloud

Comment la décennie 2010 a permis à Microsoft de se lancer dans le Cloud

Microsoft n’est pas devenue comme par magie une entreprise leader dans le Cloud au cours des dix dernières années. Mais cette dernière décennie a été marquée pour la firme de Redmond par le lancement de nombreux nouveaux services de Cloud/souscription et par une visibilité accrue de sa stratégie centrée sur le Cloud dans l’ensemble de son portefeuille.

Alors que les années 2010 touchent à leur fin, Microsoft est aujourd’hui reconnu comme le deuxième fournisseur de Cloud d’entreprise selon les estimations de la plupart des analystes.

C’est il y a dix ans, en février 2010, que Microsoft a mis en place son premier service de Cloud public, initialement connu sous le nom de Windows Azure, et plus tard simplement Azure. Microsoft avait annoncé publiquement ses plans pour Azure, dont le nom de code était “Red Dog”, deux ans plus tôt lors de sa Conférence des développeurs professionnels, à un moment où Amazon vendait déjà depuis deux ans les services web d’AWS.

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Une histoire de longue haleine

Azure n’a pas été le premier service cloud de Microsoft. Au milieu des années 2000, Microsoft a commencé à travailler sur une version d’Exchange que la société prévoyait de faire fonctionner en tant que service (Exchange @Edu), comme l’a fait remarquer Tony Redmond, propriétaire et directeur de Redmond & Associates consulting. En 2008, Microsoft a lancé son BPOS, ou “Business Productivity Online Suite”, basé sur Exchange.

Le successeur de BPOS, Office 365, a été lancé en juin 2011 en tant que « collection libre de trois applications légèrement en nuage (Exchange, SharePoint et Lync) reliées par un ensemble d’outils administratifs », a déclaré Tony Redmond. Pourtant, Jason Zander, vice-président exécutif d’Azure chez Microsoft, s’est fait l’écho de l’idée que la montée en puissance de Microsoft pour devenir un fournisseur de Cloud computing de premier plan a commencé bien plus tôt qu’il y a 10 ans.

« Nous ne sommes pas seulement devenus une entreprise de cloud computing au cours de la dernière décennie. Nous avions BPOS, Bing. Une grande partie de ce travail a été fait au cours de la décennie précédente », a fait savoir ce dernier. « Le noyau d’Azure a emprunté des choses de Bing et de Xbox. Ce qu’est Azure aujourd’hui bénéficie de Cosmos et Autopilot (le système original de données de Microsoft). On pourrait prendre tous les superbes systèmes de la compagnie », liste-t-il.

Des dates marquantes

Mais c’est au cours de la dernière décennie que le travail d’Azure et d’Office 365 de Microsoft a gagné en popularité auprès des clients externes. Microsoft a considérablement accru son empreinte dans le nuage à l’échelle mondiale, revendiquant actuellement 55 régions dans le monde (ce qui inclut quelques nouvelles régions qui ne sont pas encore opérationnelles). Voici quelques-unes des étapes importantes du Cloud de Microsoft dans les années 2010 :

Juin 2012 : Microsoft commence à offrir Linux sur Azure. Microsoft a d’abord lancé Azure en tant que jeu Platform-as-a-Service (PaaS) uniquement. Plus tard, les responsables ont vu que l’argent – et potentiellement les fruits d’une clientèle à bas prix – se trouvait dans l’espace de l’Infrastructure-as-a-Service (IaaS). Juin 2012 est le moment où Microsoft a commencé à proposer Linux et Windows Server sur Azure. À l’automne 2018, plus de la moitié des machines virtuelles sur Azure fonctionnaient sous Linux.

Décembre 2015 : Microsoft répond aux préoccupations concernant la confidentialité des données dans le Cloud en offrant aux clients en Allemagne une couche supplémentaire de protection. C’est l’une des premières mesures prises par l’entreprise pour rester au fait des problèmes de confidentialité et de sécurité dans le Cloud.

Novembre 2016 : Microsoft lance une version bêta publique de Teams, son service de discussion de groupe hébergé par Azure, qui devient rapidement la nouvelle star d’Office 365 (du moins sur le plan marketing). Cette année, les responsables de Microsoft ont déclaré que la société comptait 20 millions d’utilisateurs actifs de Teams, contre 200 millions de clients commerciaux d’Office 365.

Juillet 2017 : Microsoft lance Azure Stack. Microsoft et une poignée de partenaires de serveurs ont commencé à vendre Azure Stack, une “extension d’Azure” préchargée sur des serveurs que les clients et/ou partenaires pouvaient faire tourner dans leurs propres centres de données. Le Cloud de Microsoft rivalise alors avec Amazon tandis que Google a minimisé le besoin des clients en matière d’informatique hybride jusqu’à une date assez récente.

Juillet 2017 : Microsoft dévoile son offre groupée d’abonnement à Microsoft 365, qui regroupe Windows 10, Office 365 et Enterprise Mobility + Security (à l’heure actuelle, Microsoft vend toujours Office 365 sans les deux autres solutions, mais il semble que le plan de Microsoft pourrait être de remplacer la marque Office 365 par Microsoft 365 dès 2020). Microsoft devrait également annoncer son offre groupée d’abonnement à Microsoft 365 Life pour les consommateurs en 2020.

Septembre 2018 : Microsoft lance Microsoft Managed Desktop. MMD est un service en marque blanche par lequel Microsoft fournit, déploie et gère les appareils Windows 10 des entreprises sous forme d’abonnement. Microsoft poursuit dans cette voie avec un nouveau service de salle de réunion gérée, annoncé lors de sa conférence Ignite cette année.

Octobre 2019 : Microsoft lance la bêta publique de Project xCloud. Project xCloud est le service de streaming de jeux de Microsoft basé sur Azure. Il est destiné à proposer des jeux tant sur des appareils Microsoft que non-Microsoft.

Octobre 2019 : Microsoft remporte un contrat de 10 milliards de dollars sur 10 ans de la Joint Enterprise Defense Initiative (JEDI) pour le Cloud computing, en devançant Amazon pour le projet “winner-take-all”. Amazon conteste légalement le contrat JEDI, affirmant que la politique a joué un grand rôle dans la victoire de Microsoft.

Automne 2019 : Les plaintes augmentent chez certains clients de Microsoft, concernant les contraintes de capacité dans le Cloud d’Azure en 2019. Dans la région est des Etats-Unis, ainsi que dans un certain nombre d’autres régions Azure du pays, les clients ont signalé qu’ils avaient atteint des limites de VM et autres. Réponse de Microsoft, avec l’aimable autorisation du chef d’Azure, Jason Zander : « nous ajoutons toujours plus de capacité ».

La fabrication d’une identité de marque

La dernière décennie n’a pas seulement été marquée par de nouveaux produits et de nouvelles stratégies. Microsoft a également pris des mesures de marketing et de vente liées au Cloud computing qui, rétrospectivement, se sont avérées judicieuses en termes de perception de l’entreprise par les clients, Wall Street et les analystes.

Dès le départ, lorsqu’il est devenu PDG en 2014, Satya Nadella a fait du “Cloud first” et “mobile first” son cri de ralliement. Plus tard, ce slogan est devenu “cloud intelligent, bord intelligent”. Dans les deux cas, le message est clair : la nouvelle mission de Microsoft est largement axée sur le Cloud, pas sur Windows. Quelques années après son entrée en fonction comme PDG, Nadella a également changé la façon dont Microsoft rémunére son équipe de vente, en la récompensant en fonction de l’utilisation des services dans le Cloud et non des ventes.

En avril 2015, les responsables de Microsoft se sont fixés comme objectif officiel d’atteindre un taux de rendement de 20 milliards de dollars pour son “Cloud commercial” d’ici 2018. Le Cloud commercial ne correspond pas à la structure organisationnelle ou hiérarchique de Microsoft. Il s’agit d’une nouvelle catégorie créée par les responsables qui comprend Azure, les services commerciaux d’Office 365, les services de Dynamics 365, Enterprise Mobility + Security et d’autres produits de Cloud Microsoft.

Priorité à la sécurité et la confidentialité dans le Cloud

En octobre 2017, Microsoft a dépassé son propre objectif de 20 milliards de dollars pour l’exploitation du Cloud commercial. Les officiels ont continué à décliner pour préciser la contribution des différents produits de la catégorie au total, mais la plupart des chiffres indiquent qu’Office 365 se taille la part du lion.

Les estimations de la contribution d’Azure au taux d’exécution du cloud commercial de Microsoft s’élèvent en moyenne à environ 4 milliards de dollars par trimestre, soit 16 milliards de dollars par an. Au premier trimestre de l’exercice 20, les revenus du Cloud commercial de Microsoft ont atteint 11,6 milliards de dollars ; son taux d’exécution du Cloud commercial pour l’exercic 19 a été de 38,1 milliards de dollars.

Microsoft a continué d’ajouter d’autres produits et services à sa gamme de services commerciaux dans le Cloud, y compris certains services commerciaux LinkedIn. L’unité LinkedIn de Microsoft a finalement et sans surprise annoncé en 2019 qu’elle prévoit de quitter ses propres centres de données et de s’installer à Azure dans les années à venir.

Au début de la prochaine décennie, Microsoft semble prêt à continuer à jouer son rôle de champion de la confidentialité et de la sécurité dans le Cloud, ainsi que de fournisseur d’infrastructure alternatif pour les clients qui se méfient d’Amazon en concurrence avec leurs activités principales. Point besoin d’être devin pour annoncer que nous n’entendrons probablement beaucoup plus parler de “partenariats” (gains de clients), du rôle croissant de l’IA dans les services cloud de Microsoft et de la façon dont Microsoft rend ses services cloud plus fiables et plus compatibles avec le multi-cloud au cours des dix prochaines années.

Source : ZDNet.com

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