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5G : en Norvège, le principal opérateur lâche Huawei et opte pour Ericsson


5G : en Norvège, le principal opérateur lâche Huawei et opte pour Ericsson

On pourrait appeler cela un lâchage en règle. En pleine guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, le principal opérateur norvégien Telenor a conclu un partenariat avec la société suédoise Ericsson pour le déploiement de son futur réseau 5G, tout en abandonnant en rase campagne le constructeur chinois Huawei, avec qui il collaborait pourtant depuis une décennie sur ses réseaux 4G-LTE.

La disparition de la firme de Shenzhen de ses réseaux sera pourtant progressive. “La modernisation prendra de 4 à 5 ans. Pour cette raison, Telenor utilisera des équipements du fournisseur de RAN existant provenant de Huawei pour maintenir le réseau 4G et passer à une couverture 5G dans certaines régions de Norvège”, a expliqué la direction du groupe dans un communiqué publié ce vendredi.

Celle-ci voit dans ce transfert progressif une garantie pour que ses client “puissent continuer à bénéficier d’un réseau mobile rapide et fiable pendant la modernisation”.

L’opérateur Telenor, toujours contrôlé par l’Etat norvégien, est le plus grand fournisseur de télécommunications de Norvège et revendique le statut d’opérateur le plus important de Scandinavie. Il comptabilise 183 millions de clients dans ses marchés du nord de l’Europe mais également dans certains pays asiatiques.


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Les désistements se multiplient pour Huawei

“Lors du choix du fournisseur du réseau d’accès radio, nous avons pris en compte des facteurs importants tels que la qualité technique, la capacité d’innovation et de modernisation du réseau, les conditions commerciales, ainsi qu’une évaluation approfondie de la sécurité.

Sur la base de l’évaluation complète et holistique, nous avons décidé d’introduire un nouveau partenaire pour cet important changement technologique en Norvège”, a indiqué le CEO du groupe, Sigve Brekke, pour justifier son choix.

Rappelons en effet que Huawei est aujourd’hui soumis à un embargo de fait de l’administration Trump et de nombreux alliés anglo-saxons ou européens des Etats-Unis. Washington accuse en effet la firme de Shenzhen, qui a fait du déploiement de réseaux mobiles l’une de ses forces, de collusion avec le régime chinois.

Des accusations balayées par le constructeur chinois, pour qui celles-ci se justifie avant tout par une stratégie politique et qui se voit comme une victime collatérale de la guerre commerciale que livrent actuellement Washington et Pékin.

La Norvège, un pays allié des Etats-Unis et membre de l’OTAN a justifié la mise à l’écart de Huawei par des craintes d’espionnage sur ses futurs réseaux 5G.

Une crainte qui repose notamment sur différents rapports alarmants de services de renseignement occidentaux, qui mettent l’accent sur la dangerosité des futurs réseaux 5G, qui pourraient comporter de nombreuses portes dérobées permettant à certains acteurs d’avoir accès à des renseignements confidentiels ou même de créer des dégâts non négligeables sur nombre d’infrastructures.

Mercredi, Telefonica Deutschland avait également choisi Nokia de Finlande et Huawei pour construire son réseau 5G, cherchant à faire avancer le travail même si l’Allemagne n’a pas encore finalisé les règles de sécurité des fournisseurs d’équipements. De son côté, Deutsche Telekom a pour sa part suspendu son choix au futur règlement politique du “cas Huawei” outre-Rhin.

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